Mutualisation de données et informations
L’intention finale de la mutualisation de données est de permettre à des alternatives bruxelloises de mettre en commun et gérer ensemble des données qui sont utiles à chacune d’elles, directement ou indirectement. Dans le cadre de la problématique du projet, nous avons cherché à savoir si le partage de données permet d’augmenter l’impact des alternatives bruxelloises qui amorcent ce type de processus.
Un commun des données
Schématiquement, notre hypothèse peut se résumer comme suit :
Au centre de cette mutualisation, il y a l’idée d’une base de données commune. Cette base de données commune, permettrait de générer deux types d’effets sur les alternatives qui en sont partie prenantes et qui l’alimenteront :
- les effets internes, sur l’amélioration de leurs propres activités (par exemple, un accès plus rapide à des informations/données de meilleure qualité et qui sont utiles à la mise en oeuvre des finalités sociétales) et
- les effets externes, sur l’ensemble de l’écosystème des alternatives (par exemple, un croisement des publics, visibilité de l’étendue de l’écosystème, utilisation commune des données pour du plaidoyer).
Ainsi, la base de données commune peut soulever deux types de questions : Qu’est-ce que chaque alternative peut faire – seule – de mieux / de plus grâce à cette base de données ? Et qu’est-ce que les alternatives peuvent faire ensemble grâce à cette base de données ?
Les co-chercheurs
Ce living lab est composé d’un groupe pilote rassemblant régulièrement Dewey et Réseau Transition, et plus ponctuellement Petites Singularités, Mycélium, Agroecology in Action RESSOURCES, ConcertES et d’autres acteurs de la cartographie en Europe. Petites Singularités est une asbl bruxelloise composée de quelques personnes, dont le but social est de porter un regard différent sur l'esthétique transindividuelle dans le cadre des collectivités et leurs pratiques numériques. Agroecology in Action, RESSOURCES et ConcertES regroupent toutes trois de nombreux acteurs de l’économie sociale et contribuent au collectif In Common tant par leurs expertises en tant que réseaux que par leurs regards critiques ; l’idée étant de collaborer davantage dans un avenir proche en mettant en commun nos données cartographiques. Agroecology in Action est un mouvement (association de fait) regroupant une cinquantaine de membres, qui vise à rassembler, soutenir, multiplier les nombreuses dynamiques et projets d’agroécologie et d’alimentation solidaire en Belgique. RESSOURCES asbl est la fédération des entreprises d’économie sociale actives dans la réduction des déchets selon une dynamique d’économie circulaire, en Wallonie et à Bruxelles. ConcertES asbl est la Concertation des organisations représentatives de l’économie sociale en Wallonie et a pour buts de représenter, défendre, promouvoir et réaliser des recherches sur l’économie sociale.
Lors des ateliers, ce living lab a accueilli une cinquantaine d’alternatives supplémentaires.
Les méthodologies mobilisées
Co-création restreinte : planification collective, design collectif des ateliers, réunions hebdomadaires, plateformes collaboratives en ligne, etc.
Ateliers de co-création élargie : forums ouverts, world café, co-design, blason, mapping, espace de rencontres inspirantes, simulations.
Diagnostics : questionnaires qualitatifs /quantitatifs en ligne
Types de données utiles à mutualiser
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Carte des alternatives : asbl, associations de fait, coopératives, commerces alternatifs, collectifs citoyens, indépendants, mais aussi lieux disponibles (salles...) et "bonnes adresses" (fournisseurs utiles…)
- Impacts souhaités : voir tableau ci-dessous -
Répertoire ou boîte à outils : dynamique de groupe, intelligence collective, communication, organisation, gestion, admin…
- Impacts souhaités : assurer une gestion pérenne du collectif, gagner du temps, alléger la charge de travail (admin) et l’organisation (gestion), avoir des meilleures résultats -
Espace de partage : savoirs, expériences, témoignages, infos techniques, formations…
- Impacts souhaités : essaimage, transmission, développer les savoirs et les compétences, mieux répondre à la demande du bénéficiaire -
Répertoire des productions de savoirs : données de recherche, publications, analyses/études (éducation permanente)
- Impacts souhaités : sensibiliser plus de monde, faire connaître ce qui existe -
Agenda partagé : activités, formations, événements… de et pour les alternatives
Impacts potentiels
Impacts sur les activités des alternatives individuellement
Que permettrait de (mieux) faire cette base de données communes ?
Accès plus rapide à des informations, données de meilleure qualité, utiles à la mise en œuvre des finalités sociales.
Impacts sur l’écosystème
Qu’est-ce que les alternatives peuvent faire ensemble au moyen de cette base de données ?
Croisement des publics, visibilité de l’étendue de l’écosystème, utilisation commune des données pour du plaidoyer.
Plus concrètement, au départ, Mutualisons a travaillé à l'aide d'une infrastructure de partage de données appelée In Common.
Dans un second temps, le living lab s'est tourné vers d'autres outils de mise en commun de données cartographiques comme GoGoCarto.
Carte des alternatives bruxelloises
Problématique de résilience
Multitudes de cartes de recensement d’alternatives existent ou ont existé, mais sont gérées de façon insulaire et deviennent désuètes et inutilisables, et dépendantes des grand groupes du Web.
Souhait de Mutualisons en termes d’innovation
- Créer un commun informationnel, avec gestion commune et partagée de données pour améliorer le service carto de chaque contributeur.
- La gestion partagée de cette base de données communes permettrait à chaque alternatives développant une carte d’améliorer la qualité de ce service, de gagner en crédibilité grâce à une meilleure fiabilité des données et de s’affranchir d’une dépendance au système d’information dominant (par exemple Google Maps).
- Créer un bien commun, représenter un tissu social local plus humain, co-gérer les données pour plus de pérennité.